22 août 2007
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Je me souviendrai de Don Quichotte de La Mancha. Il se prend pour un chevalier errant parti chercher l'aventure et gagner des royaumes par la force de ses bras. Mais tout ceci n'est que chimère. Le chevalier à la Triste Figure prend les moulins pour des géants, les troupeaux de moutons pour des armées, les auberges pour des châteaux, les prostituées pour des damoiselles, sa Dulcinée, une campagnarde homasse pour un trésor de beauté. Et lorsqu'on lui dit que son entendement est troublé, il répond que si les choses changent d'aspects, c'est la faute des enchantements des magiciens. Il a réponse à tout et Sancho Panza le croit parfois, espère se voir offrir une île. Il ne veut, en ous cas, pas abandonner son maître. Nous sommes emportés, nous-mêmes, par l'emphase de Don Quichotte, sa vision folle du monde, en dépit des coups et du ridicule. En dépit d'un style truffé de subjonctifs, nous plongeons avec bonheur dans ce roman au souffle quasi-biblique.