11 octobre 2009
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Je me souviendrai de ma découverte des livres de Jean Echenoz, son écriture si fluide, ses descriptions si marrantes de notre quotidien. Je m'en vais; Au Piano, Ravel, Courir, Lac, Cherokee, Les Grandes Blondes. Je lis la page au début d'un de ses livres intitulé "Du même auteur" et je me rends compte que j'ai lu plus de la moitié des livres écrits par cet auteur en quelques mois.
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11 juin 2008
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Je me souviendrai de la force des personnages de Balzac. Lucien de Rubempré, le malheureux poéte ambitieux. Esther, la courtisane aimante de Lucien et le fameux Carlos Herrera, alias Vautrin, connu sous le surnom de Trompe-la-Mort, le bagnard, as du déguisement. Lucien a fait un pacte avec lui. Il sera le double de Trompe-la-mort, le bagnard, mais leur plan va perdre Lucien et Esther. Splendeurs et misères des courtisanes, toute une histoire, l'ascension et la chute sociale. Reste la figure du forçat forcément doué d'une force surhumaine, ambigü. Un homme qui fait penser à Vidocq devenu chef de la sûreté de Paris et lointain cousin de Jean Valjean.
Je me souviendrai que le bagne se dit le pré et que l'homme guillotiné est "fauché.
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29 avril 2008
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Je me souviendrai des "Illusions perdues", longs mias finalement satisfaisant roman en trois parties. La première lente à Angoulême pose l'histoire du poète ambitieux. La seconde est celle de la montée à Paris, des intrigues de la vie de journaliste. La seconde est celle de la chute et du retour en Province. Tout est mal qui finit mal dans les romans de Balzac, les faibles natures sont écrasées par les peu scrupuleux commerçants; c'est le règne de l'argent, des avares et des arrivistes. Le héros qui triomphe avant de tomber pitoyablement est Lucien de Rubempré. C'est aussi l'histoire du journalisme au XIXes, capable de faire et de défaire des personnages, des réputations et des succès. Depuis, le journalisme a bien perdu de ses pouvoirs ... En vrac, je me souviendrai de la rencontre avec le prêtre espagnol, de la mort de la comédienne Coralie et Lucien ruiné, du retour à pied à Angoulême, de David Séchard trop naïf qui se fait roulé dans la farine par l'avoué Saint-Claud piloté par ses concurrents les Cointet. Les méchants triomphent alors.
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4 octobre 2007
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Je me souviendrai de la filiation faite par Kundera entre Cervantès (il a déchiré le rideau des mythes et ouvert la voie aux romans modernes), Flaubert (qui décrit la bêtise humaine en voulant "dans l'âme des choses), Kafka (qui rend roman, une situation absurde), James Joyce ( qui fait du quotidien, de la description d'une seule journée, un roman), Gabriel Garcia-Marquez (qui s'affranchit des détails et des descriptions, fait surgir le surnaturel dans un récit réel) ou même encore Salman Rushdie (qui mélange des personnages appartenant à différentes époques).
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22 août 2007
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Je me souviendrai de Don Quichotte de La Mancha. Il se prend pour un chevalier errant parti chercher l'aventure et gagner des royaumes par la force de ses bras. Mais tout ceci n'est que chimère. Le chevalier à la Triste Figure prend les moulins pour des géants, les troupeaux de moutons pour des armées, les auberges pour des châteaux, les prostituées pour des damoiselles, sa Dulcinée, une campagnarde homasse pour un trésor de beauté. Et lorsqu'on lui dit que son entendement est troublé, il répond que si les choses changent d'aspects, c'est la faute des enchantements des magiciens. Il a réponse à tout et Sancho Panza le croit parfois, espère se voir offrir une île. Il ne veut, en ous cas, pas abandonner son maître. Nous sommes emportés, nous-mêmes, par l'emphase de Don Quichotte, sa vision folle du monde, en dépit des coups et du ridicule. En dépit d'un style truffé de subjonctifs, nous plongeons avec bonheur dans ce roman au souffle quasi-biblique.
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19 octobre 2006
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J'ai lu le bio de Balzac. Cet esclave de la littérature, obligé d'écrire et corriger et d'écrire encore pour éponger des dettes qui coulent à flots. C'est sous le fouet des créanciers de le forçat du roman se tue à la tâche. Son espoir "une femme, une fortune" comme le résume Zweig. L'inconnue, Mme de Hanska va lui donner ses espèrances en une vie sans créance. Aristocrate de Pologne, elle vit avec un vieux mari pour qui elle n'éprouve rien. Balzac attend sa mort pour pouvoir vivre enfin libre. Mais l'homme est résistant. Il ne verra plus Mme de Hanska pendant 7 ans jusqu'au jour tant désiré où il apprendra la mort du millionnaire. Mais, nouvelle déception pour Balzac : Mme de Hanska n'est pas pressée de se marier avec cet écrivain français dont elle comprend pourtant le génie. Sa famille et surtout sa fille passent avant tout. Elle doit attendre que sa fille trouve un mari. C'est seulement alors que, Balzac pourra enfin réaliser son rêve, s'unir avec la noblesse, l'argent pour enfin détruire ses chaînes. Mais l'homme est usé. Il ne survivra que deux ans après avoir conclu ce mariage avec l'Inconnue.
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2 octobre 2006
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J'ai lu "Balzac de Stefan Zweig". Il raconte la journée ordinaire de l'écrivain, bourreau de travail. Il se lève sur les coups de minuit et travail comme un acharné toute la nuit, pour éviter la journée. Le jour, il craint d'être dérangé par les créanciers. Durant la nuit, il enfile son froc comme un moine sa soutane, tire les rideaux pour faire abstraction de Paris en entrer dans son monde. A bout de force pour poursuivre, il se prépare un café fort, très fort, de plus en plus épais à mesure que l'effet du café s'amoindrit. Balzac aura avalé cinquante mille tasses de café. Son médecin observera que sa mort est la conséquence : "d'une ancienne affection du coeur souvent exaspérée par le travail de nuit et par l'usage, ou plutôt l'abus du café" !!!
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JE ME SOUVIENDRAI OU LES PETITS RIENS QUI VOUS MARQUENT DANS LES MEDIAS